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Comment bien s’équiper pour courir sous la pluie et l’apprécier ?

Se motiver à suivre un rythme régulier de séances de course à pied est une chose, se motiver à aller courir sous la pluie en est une autre. Comment s’assurer une séance de running agréable sous la pluie ? Cela passe tant par la préparation d’un équipement adéquat que par une préparation mentale. Bien s’équiper pour courir sous la pluie c’est la première étape pour apprécier votre séance de course à pied sous la pluie

Runner sur une route mouillée

Quel équipement pour courir sous la pluie ? 

 

Quelles chaussures pour courir sous la pluie ? 

Une bonne chaussure running possède un tissu aéré qui permet d’évacuer la transpiration, pour une chaussure respirante qui n’étouffe pas votre pied. Seulement, si ce tissu permet l’évaporation de la sueur, il peut aussi être à l’origine de l’infiltration de la pluie. Assurez-vous d’avoir des chaussures imperméables ou déperlantes. Vous pouvez notamment vous tourner vers des chaussures de trail, qui sont souvent très complètes. Avec des chaussures étanches, portez des chaussettes épaisses et hautes, anti-transpiration, pour une protection maximale contre l’humidité.

Attention, les bombes imperméabilisantes ne sont pas une solution pour les chaussures de running, elles ne peuvent pas remplacer une membrane imperméable.

Faites attention à la semelle extérieure de vos chaussures lorsque vous vous apprêtez à courir sous la pluie. Si vos chaussures ont fait un bon bout de route à vos côtés, il se peut que la semelle extérieure soit trop lisse, ce qui accroîtrait vos chances de glisser. Certaines chaussures possèdent une accroche supplémentaire au niveau de la semelle extérieure, pour le plus d’adhérence possible et donc de sécurité. 

Préparer la peau des pieds à courir sous la pluie

Vous pouvez aussi essayer de préparer la peau des pieds aux chocs. La course à pied favorise l’apparition d’ampoules et de cors dus aux impacts à répétition. La formation d’ampoules est encore plus rapide lorsqu’il pleut dans la mesure où l’humidité ramollit l’épiderme qui devient alors plus vulnérable aux frottements. Utilisez une crème très hydratante, une crème anti-frottement ou des pansements double peau pour prévenir des douleurs. Si vous avez du temps et de la détermination, vous pouvez aussi tenter de renforcer la peau des pieds en la durcissant : marcher pieds-nus, jus de citron, pierre d’alun…

Bien sécher ses chaussures après la course sous la pluie 

Après la course, prenez soin de vos pieds puis de vos chaussures. Dans un premier temps, vérifiez que vous n’avez pas de plaies, c’est la priorité. Puis ôter la semelle amovible de vos chaussures afin de les faire sécher. Vous pouvez remplir vos chaussures de papier journal pour accélérer leur séchage en favorisant l’absorption, prévenir des odeurs d’humidité et empêcher la déformation du chausson. Ne placez pas vos chaussures sous le radiateur qui ne ferait qu’accélerer ce phénomène ! 

Runner qui noue son lacet

Quelle tenue pour courir sous la pluie ? 

 

Le secret pour bien courir sous la pluie est que chaque couche de votre tenue pour courir sous la pluie conserve la chaleur tout en évacuant efficacement la transpiration, le tout sans laisser rentrer la pluie. Adaptez votre tenue à la longueur de votre séance, aux efforts que vous allez fournir et à l’intensité des précipitations. S’il fait froid, adoptez le système des trois couches

Le système des trois couches : bien s’équiper pour courir sous la pluie 

 

1ère couche : le sous-vêtement thermique pour courir sous la pluie

La première couche va vous garder au sec et vous octroyer de la chaleur. Munissez-vous de sous-vêtements thermiques qui se portent à même la peau. 

Le tee-shirt technique respirant doit être composé d’une matière qui élimine facilement la transpiration, comme la laine mérinos ou les matières synthétiques. Attention, avec le frottement et l’humidité, le tissu peut risquer de provoquer un effet râpe et de provoquer une sensation désagréable. Pour contrer ça, cette sous-couche technique doit coller au corps. Plus elle colle au corps, plus l’humidité est efficacement évacuée. Le coton est à bannir de vos tenues de course ! Il absorbe l’humidité et provoque rapidement une sensation de moiteur et d’inconfort. 

Pour ce qui est du bas, optez pour un pantalon de course à pied moulant pour limiter la prise d’eau et garder vos jambes au sec. C’est aussi le moyen d’éviter les irritations provoquées par des vêtements alourdis et sources de frottements, notamment à l’entre-jambe. Si vous n’avez pas peur du froid, ou que votre course n’est pas trop longue, privilégiez un short aéré afin que l’eau stagne moins. 

2ème couche : courir en temps de grand froid 

Une couche intermédiaire conserve la chaleur corporelle sans enfermer la transpiration. Elle sert d’isolation quand vous avez besoin de vous protéger du froid : en duvet, en laine ou en polaire, selon la température extérieure. Cette couche isolante ne doit être ni trop serrée ni trop large, auxquels cas elle risque de laisser s’échapper toute la chaleur produite. 

En cas de pluie par temps chaud, vous pouvez laisser une couche au vestiaire, en vous munissant uniquement d’un sous-vêtement technique et d’une couche extérieure. Sinon, vous pouvez opter pour une softshell, une combinaison entre la couche intermédiaire et la couche extérieure. Elle protège du vent en étant coupe-vent à 90% et est déperlante. 

3ème couche : quelle veste pour courir sous la pluie ? 

La couche extérieure vous protège contre la pluie, la neige ou le vent. 

La veste de pluie idéale regroupe plusieures critères : 

  • une veste légère
  • un tissu imperméable et coupe-vent 
  • une couche déperlante 
  • une capuche qui recouvre l’intégralité de votre tête, avec un cordon de serrage pour un maintien assuré 
  • une veste respirante 
  • des bandes réfléchissantes pour être facilement repérables par les voitures 

Elle empêche la pluie de rentrer, tout en vous laissant respirer. Elle laisse seulement passer l’humidité de l’intérieur vers l’extérieur. Si elle n’évacue pas bien votre respiration, vous allez rapidement avoir chaud, inconfort accentué par une sensation de moiteur accrue due à un effet de condensation. Évidemment, une veste 100% imperméable ne pourra pas être 100% respirante. 

 

Quelle veste de pluie choisir

 

Deux indications sont présentes sur les étiquettes : la colonne d’eau qui indique la perméabilité du tissu, et un chiffre qui renseigne sa respirabilité. Un bon compromis est à partir de 20 000 mm d’imperméabilité et 10 000 g de respirabilité. À vous de voir ce qui vous correspond, selon le type d’efforts que vous fournissez et votre intensité de sudation. Votre veste de pluie peut aussi avoir des fermetures éclair de ventilation sous les aisselles pour pouvoir vous aérer plus facilement. 

Il existe deux catégories de vestes de pluie qui font recours à deux techniques d’étanchéité différentes. 

  • les vestes avec membrane sont une sorte de seconde peau. La membrane est imperméable et respirante grâce à de petits pores.
  • les vestes avec un enduit ont une fine couche de vernis à l’intérieur, étanche mais un peu moins durable à cause de l’usure du vernis

Les vestes de pluie peuvent avoir plusieurs couches, à privilégier selon votre type d’activité. L’idéal pour les coureurs est la veste de pluie à 2,5 couches. Plus légère qu’une veste de pluie à 3 couches, elle permet une meilleure évacuation de la sueur qu’une à 2 couches. Cependant, ces vestes à la haute technicité qui offrent un juste milieu sont fragiles et peuvent être facilement abîmées par le port de sacs à dos lourds.

Comment bien entretenir sa veste de pluie ?

Le meilleur moyen d’assurer la longévité de votre veste de pluie est de régulièrement la laver à la machine. Ainsi, vous vous débarrassez de l’accumulation de sueur et renouvelez la respirabilité de la veste. Si vous avez recours à un produit d’entretien pour rétablir la couche déperlante de votre veste, appliquez-le après le lavage, idéalement tous les trois lavages. 

Pluie sur le sol

Comment bien courir sous la pluie ? 

  • Si les précipitations sont abondantes, pensez à la casquette ou à la visière à large bord ! Ainsi ni champ de vision ni votre respiration ne sont dérangés et vous évitez toute sensation de gêne. 
  • Si vous ne pouvez vous passer de votre portable, protégez le dans un brassard étanche pour avoir de la visibilité, ou dans une poche étanche (tout comme votre portefeuille).
  • Une lampe de running pour éclairer la voie s’il fait trop sombre ou pour vous faire remarquer. 
  • Si vous avez les cheveux longs, préférez la tresse serrée à la queue de cheval, pour moins de nœuds à la fin de la course. 
  • Évitez les bandes blanches sur la chaussée, qui sont particulièrement glissantes.
  • Privilégiez les petites foulées pour éviter la chute. 
  • N’oubliez pas de vous hydrater ! Ce n’est pas parce qu’il pleut que vous ne vous déshydratez pas.
  • Écoutez une playlist motivante, qui vous pousse à vous dépasser ou qui vous met de bonne humeur ! 
  • Vous n’avez pas votre veste de pluie à disposition ? Testez le sac poubelle : un trou pour le cou, deux pour les bras, et c’est parti ! 

 

Se motiver à courir sous la pluie 

 

Entraîner son mental  

Comme quand vous commenciez la course à pied, il est question de persévérance et de mental. Concentrez-vous sur votre plan d’entraînement, gardez votre objectif en tête, il est plus fort que la pluie. Cet exercice va vous aider à développer votre mental et à parfaire votre entraînement. Vous avez pour objectif de faire un 10km, un marathon ou un trail ? Après des mois de préparation, vous ne voudriez pas être découragé à cause de la pluie une fois le jour J venu. Apprenez à affronter les éléments ! 

Lire aussi : Comment garder la motivation pour courir toute l’année ? 

Améliorer ses performances grâce à la course sous la pluie 

Pour se réchauffer et aller au bout de son objectif, on a souvent tendance à courir plus vite et faire moins de pauses sous la pluie. Peut-être allez-vous réaliser votre meilleure performance ? C’est aussi l’occasion de respirer à pleins poumons et profiter d’un air plus pur, les particules de pollution étant chassées par la pluie.

Prendre du plaisir à courir sous la pluie

Quand il pleut, plus rare sont les runners qui osent sortir le bout de leur nez. L’avantage ? Vous avez la piste de course pour vous ! Au début, vous allez devoir vous habituer à faire attention où vous posez vos pieds, supporter le vent sur le visage, persévérer malgré un temps gris peu motivant. Mais à force, et possiblement très rapidement, vous pourriez vous surprendre à aimer ça et trouver ces courses revigorantes. Courir sous les gouttes, déterminé, pendant que d’autres cherchent un abri ou n’osent sortir, c’est valorisant et libérateur (et bien moins éprouvant que courir en été). Courir sous la pluie est une nouvelle expérience sportive et une performance différente, dont vous ne serez que plus fier ! 

La récompense après la course sous la pluie

Vous êtes plus mouillé que prévu ? Maintenant que vous l’êtes, autant continuer et profiter sans ne plus avoir à vous soucier de rien ! Échangez des regards complices avec les autres sportifs qui ont bravé la pluie, motivez-vous en pensant à votre rituel d’après-course : changer de vêtement, une douche chaude, une boisson réconfortante…

Être bien habillé et bien s’équiper pour courir sous la pluie est la clef. Vous serez plus serein à l’idée d’affronter la pluie, le temps de vous acclimater, jusqu’à trouver un réel plaisir dans la course à pied sous la pluie !

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